Par sa conception, simple et dénuée de distribution complexe (arbre à cames, soupapes, entrainement, etc), un moteur 2T est épargné de nombreuses pièces de fonderie. Il est donc automatiquement plus léger. C’est d’ailleurs de cette simplicité que lui vient son surnom de “cylindre” à trou, car il est par définition juste doté d’un trou…
Avec une explosion par tour de vilebrequin, contre une tous les deux tours sur un moteur 4T, le moteur 2T est, pour simplifier, deux fois plus puissant à cylindrée égale.
Pour cette même raison, le 2T possède une meilleure régularité cyclique et donc une plus grande souplesse à architecture égale. Il aura moins tendance à caler sur les bas régimes, ce qui est une propriété avantageuse notamment en tout-terrain et particulièrement en trial où les machines 2T sont encore bien présentes.
Bien évidemment, qui dit moins de fonderie, dit moins d’encombrement, donc un volume plus compact qui permet de glisser les moteurs 2T dans des châssis vraiment minimalistes.
L’économie de fonderie aura un dernier bénéfice, celui de faire des économies lors de la production…
Dépourvu de distribution, un deux-temps nécessite automatiquement un entretient moins coûteux. La casse sera également moins onéreuse.
Un moteur 2T consomme davantage qu’un 4T, car au moment où les gaz d’échappement sortent de la chambre de combustion, les gaz frais y entrent déjà et une fraction de ces derniers filent directement dans l’échappement. Or cette “fuite“ se traduit inéluctablement par une surconsommation. De plus, qui dit davantage de cycle, dit davantage d’explosion, donc plus de consommation.
Surconsommation implique évidemment une pollution plus importante. Sans compter sur le fait qu’un moteur 2-temps consomme et brûle naturellement de l’huile. Car avant d’être consumé, le mélange passe par le carter pour lubrifier l’embiellage et embarque avec lui une fraction d’huile (présente dans le mélange) dans la chambre de combustion.
Le 2T implique de faire le mélange essence/huile, auquel cas on s’expose à une casse moteur. Sans parler des réglages, de richesse ou autres, inhérents au 2-temps.
Mais avec l'arriver des pompes à huile, un avantage du mélange, mais regarder assez souvent si le moteur consomme bien d'huileAu grand désarroi des pilotes, le 2-temps manque cruellement de frein moteur. Ce qui constitue un défaut majeur lors des différentes phases de pilotage, notamment le freinage…
Le mélange dans un moteur 2-temps est de 2% d’huile pour 98% d’essence (selon la machine cela peut varier sensiblement) Le 2T n’est pas moins fiable ! De conception et si toutes ses conditions normales de fonctionnement sont réunies (huile etc) le 2T ne présente pas plus de failles mécaniques que le 4T. Seulement, comme il comporte une explosion par cycle, les contraintes sont plus grandes et plus “fréquentes”, donc l’usure également. Si la lubrification par dépôt et moins radicale que par bain ou vaporisation comme sur le 4T, elle suffit amplement à son bon fonctionnement. Même si dans ces circonstances un oubli devient plus rapidement fatal.